Quand parfois je pense à Jean Divalo toute idée de l’océan s’efface devant moi. C’est comme si la mer avait descendu si bas vers l’horizon qu’on ne pouvait plus la voir, plus rien distinguer d’autre que le sol bourbeux. Avec Divalo c’est la terre qui s’impose : l’image d’un ciel gris au-dessus d’un champ sombre et brun. Inversement, si j’imagine la mer se découvrant au détour d’un sentier de campagne dans la région de Keryar, alors c’est sûr que l’océan chassera vite fait Divalo de mon souvenir et tout cet esprit terrien qui l’accompagne s’effacera tout à fait. La mer ouvre alors sur un vaste monde et Divalo ne sera plus moi.

*

Les enfants Magloar n’aimaient pas tellement voir Divalo entrer chez eux. C’était un vieux gars de Kerflouze qui venait parfois rendre visite à la ferme. Il n’était pas paysan. Une figure du vieux monde pas très sympathique. Peut-être à cause de ses façons d’être par en-dessous. De parler tout le temps en crépuscule. Peut-être à cause de son museau fripé de vieillissant garnement avec un air de venir fouiller dans les armoires. On lui trouvait facilement une tête de fou à l’époque. Mais bon. Comme il avait cette tête-là, malsaine si on veut depuis toujours, même quand il était bébé à chouiner dans les bras de sa mère, alors si ça se trouve Divalo c’était peut-être une bonne pâte, au fond. En vrai nul n’est allé voir si son cœur vermillon saignait de bonté au-dedans de lui. Aucun enfant Magloar n’avait trop creusé la question. Ceux-là c’était pas le genre à se poser des questions. Ni à faire de phrases à tour de rôle. Ni à mettre les mots tout de travers les uns par-dessus les autres. Ils n’étaient pas non plus daltoniens avec le noir et le blanc et ne confondaient pas le café avec le lait. Ils avaient les pieds sur terre et les chats ne donnent pas des chiens. Bref des sauvages enracinés solidement ancrés.

Et puis on disait qu’il était un peu simplet. Que Divalo avait une manière étrange de regarder avec des yeux anguleux. C’était des fantômes derrière lui lorsqu’il avançait dans la cour de la ferme. Des ragots fumaient dans son sillage. Des commérages brumeux et des effluves peu reluisants volutaient en grappes autour de sa personne. On disait qu’il avait été un sacré coureur de jupon dans sa jeunesse et qu’il n’avait pas tout le temps eu la tête décatie mais flamboyante au contraire. Un blond paraît-il avec les yeux bleus. Que sa femme encore aujourd’hui le battait cependant comme un moucheron. C’était une femme à moustaches soit dit en passant. Qu’il avait fait des tours pendables pendant la guerre. Qu’il vous jetait des sortilèges à tout bout de champ. Qu’il sentait le chien mouillé. Qu’il jouait cartes. Viciait les puits. Ne changeait jamais la grise paille de ses bottes. Habitait la campagne de son esprit.

C’est vrai qu’il fallait le voir débouler les dimanches. Déjà de loin on aurait dit un oiseau minuscule, pas bien réveillé et roulant les yeux sur les côtés du champ de vision, là ou normalement ça devient tellement flou qu’on a rien à y faire. Il regardait pas droit devant lui. Ne mettait pas les points sur les I. Fumée. Clop au bec. Tabac gris. Tête grise. Crachats dans la cour de la ferme, sur le sable. Coups de fort en cascades. Ça jetait des regards furtifs comme un petit scandaleux infirme chassé de la nichée comme cela se produit vraiment à la fin du printemps. Des pas anormaux dans la cour de la ferme on entendait résonner de loin quand il arrivait pieds dans les bottes. Avec ses jambes on aurait dit qu’elles allaient se déplaçant de tous les côtés à la fois comme on peut se faire une idée chez les araignées quand on les observe se précipiter d’un coup sur un moucheron. Ça intriguait les chiens de chasse de Joseph Magloar, cette démarche infirme et suspecte, alors on entendait la meute aboyer de tous côtés depuis leur niches abritées sous les cyprès géants, comme si ça les distrayait de faire du raffut pour le plaisir. Faut dire que pour eux le temps était long vu qu’en dehors de la chasse ils n’étaient jamais détachés. Alors quand ils donnaient de la voix on savait que c’était sûr que Divalo était là dans les parages à venir rôder vers ici : c’était cousu de fil blanc.

Lui il n’était pas paysan. Il travaillait chez Plume à l’usine des poulets. Bientôt viendrait l’heure de la retraite. De son côté, le Divalo avait perdu l’âge venant une bonne part de son plumage. Sur les hauteurs, la rondeur du crane étant souligné par la calvitie et subsistait encore comme un mince collier grisâtre autour de la tête qui poussait dru à cet endroit et rappelait un feuillage abondant mais désordonné qui aurait eu besoin d’être taillé d’un coup de serpe bien carré. Il avait comme un paysage sur le chef, une haie indomptable abritant nichées, un bout de campagne qui allait bien avec la végétation et les champs du coin. Il avait une drôle de touche c’est certain. Le plus sûr est que personne aurait su dire pourquoi exactement on ne l’aimait pas beaucoup chez les Magloar. Un je ne sais quoi c’était. Sauf Joseph. Joseph il l’aimait bien. Le pauv’vieux, il disait toujours. C’était un bon copain. Un peu simplet mais bon. Il ressentait de la compassion. Il avait toujours connu Divalo depuis les bancs de l’école.

Quand il venait voir Joseph, une fois franchi le seuil et entré dans la cuisine d’abord il fallait éteindre la télé même si c’était l’heure des informations et puis il saisissait la chaise qu’on lui tendait en acceptant finalement de s’asseoir. Il avait même pas enlevé son paletot à ce moment-là. Déjà Laudine remplissait son verre de vin rouge à ras bord pour boire un coup alors il enlevait d’un coup sa casquette à carreaux avec un air exténué, accablé, les yeux tournés vers le plafond et les poutres alignés sans rien dire comme si le toit de la ferme allait lui tomber dessus à tout bout de champ ou bien comme si la lumière était décidément trop forte. Il maintenait longtemps cet obstiné silence et c’est à ce moment-là que les autres – les enfants Magloar qui assistaient à ça autour de la table familiale – l’aimaient le moins. Divalo regardait jamais personne de face. On lui en voulait du coup. On l’aurait attrapé par le nez. N’importe qui de normal lui en aurait voulu. Même moins sauvage qu’eux. Même si cela avait toujours été le défaut des Magloar : toujours à critiquer les autres. Toujours à râler sur son prochain. À dauber sur X ou Y. Avec eux c’était tout blanc ou tout noir. Or nul n’est tout blanc ou tout noir. Mais pour l’esprit de village, à l’époque, ça se tenait de penser comme ça.

Divalo portait la moustache sous son nez. Cette moustache semblait faite en poils de sanglier tout raides et paraissait rien qu’à la regarder plus acérée que les pics d’un chardon desséché au soleil du mois d’Août. Le mot rare. Sa bouche parlait à voix basse derrière cette moustache, toujours en crépuscule, comme s’il avait une extinction de voix. On comprenait rien du tout à ce qu’il racontait. C’était comme le murmure lointain de la terre en son milieu. Difficile à interpréter. Divalo, c’était pour Jo mais aussi pour ses frères et sœurs un petit démon caché derrière une figure de bonhomme ordinaire. À la campagne autour de Keryar il y avait deux sortes de petits démons : d’un côté les petits démons sympathiques comme les renards, par exemple, qui étaient pourtant des bestioles nuisibles mais respectées parce que même les chasseurs reconnaissaient qu’ils étaient futés. De l’autre côté les petits démons antipathiques, comme les renards à deux pattes : les mortels dans le genre de Divalo qui étaient également comparés à des chats roublards qui dévoraient les mulots avec leurs jolies têtes marron-gris dans le jardin du potier. On s’imaginait que Divalo était un sorcier, lui qui n’avait même pas son certificat d’études. Comment aurait-il pu faire une chose pareille ?

Donc des fois il venait le midi mettre les pieds sous la table, à l’affut comme un chat de la moindre occase. « Il a un menton tout de travers qui pointe sur le côté » avait murmuré Joché à Pancrace, main sur le côté du visage, en aparté subtil, un jour que le Divalo était arrivé en plein milieu du repas et Laudine avait déjà servi la soupe de pain bien bouillante dans une grande soupière du dimanche qui avait même eue le temps de refroidir. La maman des Magloar avait fait la grimace parce que elle non plus n’appréciait pas plus que ça le bonhomme Jean Divalo. Il lui faisait peur. Maintenant il lui fallait servir un verre de vin et une assiettée de soupe. C’est pas le fait de servir la soupe en plus qui lui coutait de la peine, c’était Divalo lui-même et son esprit envolé dans les airs à fureter silencieusement en félin. La main de Laudine tremblait. Pancrace n’arrêtait pas de répéter ; « de travers, de travers, de travers, j’ai vu sa moustache frémir » en douce tout le long du repas en rigolant avec son frère et en mettant un torchon blanc sur sa tête comme pour dire qu’il avait pas de cheveux et que sur sa tête c’était plat comme un drap blanc pareil que le dessus de crâne de l’hôte traité en fantôme. Ils s’en faisaient une peinture déplorable. Ils pouffaient comme des imbéciles heureux car ils étaient des chenapans prompts aux jeux et à la moquerie.

Après il aurait pas fallu longtemps que Joseph entende Pancrace se moquer de son copain à l’autre bout de la table. Ils se serait fait traiter de malpoli. Ils auraient été puni et aurait attrapé une roustée avec des orties bien fraiches cueillies sur les haies dans les champs du Verdâtre. Il n’aurait pas fallu venir se plaindre. Les enfants sont comme ça : à rire des vieux et tout le temps à faire des grimaces derrière leur dos. Croire que tout est permis sans rien faire qu’à profiter de tout, ces tire-au-flanc. Mais jugez plutôt : c’est vrai que ça se fait pas d’arriver comme ça pour un oui pour un non chez les gens à l’heure des repas, que ce soit déjeuner ou souper.

Joseph Magloar ne voyait pas les choses comme ça même si d’habitude il était à cheval sur les principes de ce qui se faisait et de ce qui ne se faisait pas. Joseph blaguait bien avec Divalo, même s’il admettait que son copain avait une touche bizarre et que même il débloquait sérieusement surtout l’esprit embué de boisson. Qui ne l’était ? Ils avaient pour habitude d’aller jouer ensemble à la galoche les dimanches à partir de mars quand le temps se mettait au beau. Deux du même âge c’était. Divalo un peu plus jeune peut-être que l’autre si ça se trouve. Deux trois ans pas plus je dirais. Tous deux avaient fait la guerre contre Chapel-de-fer alors ils étaient soudés comme par les paumes de la main.

Quand Jo était petit il trouvait déjà que la galoche c’était un truc de vieux. La galoche c’était un jeu de palets qui se pratiquait un peu partout dans les villages autour de Keryar. Le joueur devait projeter successivement trois palets de métal quelques mètres devant lui et tenter d’atteindre une quille de bois cylindrique évasée en son milieu sur laquelle une pièce de monnaie avait été posée. Il pouvait recommencer et utiliser successivement ses palets tant qu’il en restait pour tirer. Si la pièce tombée s’immobilisait à une distance plus courte du palet que de la quille alors il gagnait le point. Si elle se retrouvait plus près de la quille de bois il devait essayer de l’éloigner en la tapant une nouvelle fois avec son palet après avoir pris de l’élan en s’avançant de trois pas. Si ça se trouve ça se joue encore dans certains coins. À une époque on organisait des concours un peu partout dans le cap Sizelé. Les résultats se trouvaient publiés le lundi matin dans les journaux locaux comme pour les courses de vélo. Divalo excellait à ce jeu. On aurait dit qu’il balançait son palet en l’air sans regarder ou en pensant à autre chose et la pièce de métal retombait exactement pile-poil là où il fallait comme par enchantement et jamais sur la tête d’un pékin comme on aurait pu croire.

Ces palets d’acier étaient fabriqué par un habile forgeron de Keryar qui après les chevaux s’était mis à faire essence et gaz au carrefour en plein bourg, juste devant chez Remplumé. Il n’avait pas perdu le coup de main passant des fers à cheval aux palets d’acier. Les objets qui sortaient de sa forge étaient parfaitement ronds et chanfreinés sur les bords acérés pour bien venir se figer dans le goudron lors des tirs en piqué. Les joueurs se mettaient là où le terrain était bien plat et net, mais il fallait pas non plus un macadam trop lisse pour que les palets puissent « accrocher » en tombant. Un revêtement rugueux convenait bien mieux que le revêtement noir et onctueux d’une nationale, par exemple. Ça abimait les routes en creusant un trou s’élargissant au fur et à mesure des parties. Entre Reboire et Repleu on avait pu voir la route constellée de petits cratères comme sur la surface de la lune impactée de multiples météores et Sakrew Régnier râlait toujours à cause de ça quand il partait faire du vélo dans ces coins-là. Selon lui, qui n’aimait pas jouer galoche, c’était un coup à crever ses boyaux et ça faisait pas propre d’avoir des trous comme ça en plein milieu de la chaussée en plus des nids de poule qui n’étaient jamais arrangés proprement par la municipalité. Que faisait le maire ? Le cantonnier, de son côté, râlait encore plus car ça lui donnait du boulot de rapetasser la route.

Pendant les parties, les autos devaient à chaque fois ralentir, stopper, attendre que les joueurs lancent leurs palets puis passer prudemment au pas pour pas écraser quelqu’un et surtout troubler le jeu. La barbe si t’étais pressé, si tu allais bosser, si ta femme était sur le point d’accoucher et que tu te rendais dans l’urgence à la maternité de Kerflouze. Fallait obligatoirement passer en prenant son temps et avoir l’air content par-dessus le marché. Au passage fallait faire montre de respect avec le sourire : tu avais intérêt à dire bonjour et pas tirer ta figure de ronchon. Non merci. Les joueurs étaient comme des ours attentifs à ce qui se trouvait dans les véhicules ; toute femme ou tout homme. On aurait dit qu’ils souhaitaient dévorer tout ce qui se trouvait à l’intérieur. On lisait avec attention la plaque de ton auto. Sinon les touristes ou même juste ceux qui n’étaient pas du département étaient scrutés puis hués. Heureusement il n’en passait pas encore trop des comme-ça. On voit plus ça aujourd’hui l’été : des endroits calmes où tout est resté bien tranquille.

C’était comme des gosses. Des fois le Divalo déboulait à la ferme dans sa petite auto grise après le repas exprès pour venir chercher Joseph et qu’ils aillent jouer ensemble. Ensuite ils partaient chercher d’autres joueurs de galoche pas trop loin ça dépendait où. Souvent ils se retrouvaient nombreux à jouer comme je disais sur cette longue ligne droite entre Reboire et Repleu, là où le revêtement était bien adapté. On faisait des équipes de deux. Pas question qu’il y ait de l’herbe folle à pousser au milieu de la chaussée comme c’est souvent le cas dans les hameaux en ces coins reculés. Encore moins sur un chemin creux tout en bosses mal fichu de pierrailles rapiécées ou même les tracteurs avaient du mal à aller. Sinon on retrouvait souvent la clique des joueurs près de la ferme du Jourdâtre, à l’ombre des peuplaisants vertigineux qui la plupart du temps couvraient précautionneusement le monde des ombres verticales et vertes de leur feuillage persistant quand le temps était beau, ou qui les abritaient de leurs branches avec une égale attention quand il se mettait à faire mauvais ou souffler du vent capricieux venu d’on ne sait où.

C’est là en le voyant jouer qu’on se disait au bout d’un moment que Divalo bien que doué au jeu de galoche était un peu tapé. Au fil des parties il s’échauffait. Y’avait le vin aussi. Ça joue. C’est pas seulement qu’il buvait. Donc comme les autres il attrapait chaud, l’alcool jouant son rôle. Parfois c’était un chien qu’on entendait aboyer dans le voisinage. Le Divalo ça le rendait complètement fou d’entendre ce chien qui n’arrêtait pas d’aboyer tout le temps. Divalo s’animait de ferveur excessive. Suait avec abondance. La peau en eaux et les os sous la peau : un nerveux trop de nerfs. Soudain ça lui paraissait insupportable cette chaleur et marchait en travers de la route avec agitation. Il allait. Il revenait. Il disait que le chien allait se prendre un coup de fourche si ça continuait. Il parlait soudain rude et fort lui que d’habitude on n’entendait guère. Il repoussait sa casquette en arrière en exprimant clairement qu’il faisait trop chaud là-dessous et qu’on le comprenait pas quand il parlait. Il devenait exécrable. Faisait son rodéo. On s’arrêtait médusé pour le regarder. Lui jurait et devenait tout rouge. D’après lui y’avait que des tricheurs à Keryar. Ça avait toujours été. Ça lui sortait comme ça venait : des insultes. Il disait aussi que ça lui piquait au niveau des omoplates de multiples aiguilles toute cette méchanceté. Ça le lançait. Après personne disait plus trop rien alors il s’enfermait dans son auto grise et rentrait fâché à la maison. La galoche il faut bien dire déclenchait souvent des passions parmi les hommes qui s’échauffaient de brutale rivalité. Le ton montait comme pendant la ferveur des moissons. On en serait venu aux mains et l’alcool n’arrangeait rien sinon jeter de l’huile sur le feu. On n’a jamais vu une femme jouer à ce jeu-là. Elle aurait eu l’air de quoi à lancer des palets en l’air ? Régulièrement au cours des parties les hommes sortaient le vin rouge et les verres des entrailles d’un grand panier mou de paille jaune, tout retourné sur lui-même comme un escargot et qui le reste du temps restait au bord du ruisseau à attendre qu’on vienne le trouver. Fallait pas attendre longtemps.

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Ce chien qui gueulait derrière les peuplaisants vertigineux – je l’ai su après – c’était bel et bien un chien de la ferme du Jourdâtre. On voyait rien de la route et sa niche c’était une carcasse de voiture. La portière soudée par la rouille restait constamment ouverte côté conducteur. Ça fait qu’il pouvait entrer et sortir à sa guise du véhicule, bien que rattaché à l’axe du volant par une chaine un peu courte. Un berger allemand qui montrait les crocs et faisait peur aux vélos. Une nuit il s’est arrêté d’aboyer tout à fait : il a fini par emberlificoter sa chaine et s’est étranglé tout seul dans la bagnole. Alors tu parles on l’entendait plus pendant les partie de galoche. Les joueurs n’ont rien remarqué. Ils ont continué leurs affaires sans plus d’effets. C’est le fermier du Jourdâtre lui-même qui m’a raconté ça. C’était son chien à lui. Ce gars-là était originaire de Pon-Iliz. Y’a aussi des renards là-bas à l’orée de la forêt et c’est pas rare de voir des chevreuils qui approchent discrètement quand le temps est brumeux.